L’arachide se cultive dans presque toutes les zones agroécologiques de notre pays. Le comportement de la plante dépend de la qualité et de la variété de la semence, mais aussi du type de sol. Choisir des sols légers, sablo limoneux ou sablo-argileux et éviter des sols lourds argileux ou vertisols.
L’arachide est surtout cultivée dans les zones tropicales et sud tropicales. Cette culture est propice pour les zones où la pluviométrie varie entre 900 et 1200 mm de pluie par an. L’arachide aime les sols riches en matière organique et bien drainé, il faut surtout éviter les zones de bas-fond.
Préparation du sol:
Faire le choix d’un terrain n’ayant pas porté d’arachide la saison précédente. L’arachide préfère les sols légers et bien travaillés. Brûler ou évacuer les débris végétaux et effectuer un labour léger ou croisé dès que le sol aura été humecté par une pluie.
Le sol est alors prêt à recevoir la semence. Apporter préférentiellement de l’engrais organique à la dose de 7 à 10 sacs à l’hectare. Évité l’urée car l’arachide est déjà riche en azote. 10 jours après, passer au semis.
La réalisation du semis:
Il faut entre 40 et 70 kg de semences pour un hectare (1000FCFA/kg). La veille du semis, procéder à une pré-humidification des semences (tremper les graines ). Cela leur permet surtout d’humidifier la plantule de la graine.
On distingue deux types de piquetage : le 40 × 15 cm (40 cm entre les lignes et 15 entre les plants) et le 60 × 15 cm. la première méthode aboutit à 170 000 pieds/ha et la deuxième à 110 000 pieds/ha. Le semis peut se faire à plat ou sur butte.
La période idéale de plantation se situe entre Avril et Juillet. Mais avec un système d’irrigation performant, il est possible de réaliser la culture sur toute l’année. Semer 2 à 3 graines par poquets à 1 où 1,5 cm de profondeur.
Entretien de la plante et protection phytosanitaire:
Il est important d’ameublir le sol au moins une fois au cours du cycle. Le premier binage est important car la jeune plante est très sensible à la concurrence des adventices ; il devra être effectué à la main sur la ligne, les autres binages étant limités à l’interligne.
On peut combiner l’utilisation raisonnée d’herbicides de préémergence au travail du sol. L’arachide présente une bonne tolérance aux herbicides, grâce à sa plantule vigoureuse et à son enracinement rapide et profond.
A ce stade, appliquer soit l’engrais chimique NPK 10 20 10 à raison de 100 à 150 kg à l’ha (20 000 f le sac de 50 kg) ou l’engrais biologique Vital Plus granulé qu’on peut épandre aux pieds des plants à la dose de 6 sacs de 25 kg/ha (8 000 le sac de 25 kg).
La protection phytosanitaire se limite à l’application d’insecticide et de fongicides en situation de constat de maladies où d’attaques de ravageurs. Les insecticides qu’on peut utiliser sont le cypercal ou cypalm, le légumax ou décis et le Karaté à la dose de 1 litre pour un hectare.
L’arachide aime les sols riches en matière organique et bien drainé, il faut surtout éviter les zones de bas-fond.
La récolte des arachides se fait par arrachage des plants (feuilles et gousses) à la main. Elle intervient immédiatement après maturité pour éviter la pourriture et la germination des graines en cas d’humidité du sol.
Les plants entiers sont séchés dans le champ pendant 1 à 3 semaines, puis les gousses séchées sont séparées du reste de la plante (fanes) manuellement.L’arachide séchée est conservée en gousse dans des sacs et/ou décortiquée et vannée pour être vendue.
En culture pure d’arachide, le rendement moyen est de 1500 kg de graines sèches non décortiquées par hectare. Sachant que la perte de poids au décorticage est d’environ 30%, vous aurez 1050 kg de graines décortiquée pour 1500 kg de gousses.
Récolte et commercialisation:
La récolte a lieu entre 120 et 150 jours après semis par déracinement et enlèvement des gousses d’arachide. Laisser les gousses sécher. L’arachide est consommée soit en graine (après décorticage des gousses).
Soit sous forme d’huile (après trituration industrielle ou artisanale des graines), soit sous des formes plus ou moins élaborées issues du marché de l’arachide de bouche et de confiserie (“ beurre “, pâte, farine, confiserie, etc.). Procédé détaillé dans le bouquin LESPION_INDUSTRIEL_AFRICAIN.
Les sous-produits donnent lieu à des utilisations diverses : fourrage pour les pailles ; combustible, compostage, panneaux d’agglomérés pour les coques vides ; alimentation humaine ou animale pour les tourteaux.
Le producteur qui réussit à écouler toute sa production peut donc se retrouver avec une recette allant de 5 à 8 millions frcfa. Le cultivateur peut opter pour la vente de graines séchées d’arachide.
Avec une production de 16 tonnes de graines soit 16 000 kg, sur un hectare, il peut réaliser une recette qui peut se situer entre 6 400 000 et 9 600 000 F à condition d’écouler toute cette production. A raison de 400 à 600 F le kg.
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