« Un jour le shô sera classé patrimoine immatériel de l’UNESCO» Issa Traoré dit Istra dixit
La grande salle de l’espace culturelle ‘’Blonba’’ a servi de cadre ce week-end pour le lancement officiel de la première édition de la fête des haricots communément appelée en langue nationale ‘’shô’’ qui se tiendra dans le village de Kamalé situé à 45 kilomètres de Bamako. Pour la circonstance, la famille fondatrice de Bamako, la famille d’Abdoulaye Diabaté avec à ces côtés, les organisations des jeunes de la société civile ainsi qu’une brochette d’acteurs culturels Malien ont effectué le déplacement.
Incroyable mais vrai, un regroupement de jeunes de la culture Malienne vient de lancer un défi qui n’est autre que de rendre l’alimentation de base de la gastronomie Malienne comme patrimoine immatériel de l’UNESCO d’où l’avènement de la toute première édition du festival international du shô initié par l’opérateur culturel Issa Traoré alias Istra qui se tiendra du 05 au 7 Mai à Kamalé situé à 45 kilomètres de Bamako sur la route de Siby.
A noter que lors de cette cérémonie de lancement, un exposé laisse entendre que les biens faits du haricot en matière de médecine traditionnelle sont énormes, surtout contre les maladies abdominales, notamment la diarrhée, la constipation, le nettoyage efficace des reines pour ne citer que ceci. S’y ajoute, la représentation du haricot comme facteur de renforcement du tissu social en cas de désaccord, de la paix et la cohésion sociale en temps de crise ainsi que le cousinage à plaisanterie.
Pour sa part, l’initiateur de ce concept, Issa Traoré dit Istra encore moins entrepreneur culturel dira quant à lui que : « ‘’ A travers ces différents témoignage des uns et des autres, nous sommes très ravis de constater que les propos sur les valeurs intrinsèques propres à nos identités socio-culturelles, notamment les contraventions pour les cousinages à plaisanterie, la solution facile à une situation conflictuelle entre tiers ou entre population entre autres. Nous sommes engagés à faire de l’alimentation de base de la gastronomie Malienne comme patrimoine immatériel de l’UNESCO» A-t-il indiqué.
Il est intéressant de préciser que l’objectif de cette première édition est de faire du shô ou haricot un patrimoine immatériel de l’UNESCO afin qu’il soit beaucoup plus représentatif dans les espaces de consommation alimentaire mondiale. De plus, faire attirer l’attention des autorités coutumières et religieuses sur la gestion des situations conflictuelles au sein de la communauté Malienne et ce, afin d’éviter les conflits intercommunautaire.
D’autres parts, il est important de signaler que le village de Kamalé situé à 45km de Bamako est le plus grand producteur par excellence d’haricots ou shô d’où le choix comme lieu d’accueil qui abritera pendant 72 heures cette première édition. Au programme, échanges avec la population consommateurs et cultivateurs, la présentation des différentes variétés de préparation du haricot, exposé et sensibilisation sur le haricot comme facteur de paix et de cohésion sociale.
Hari Moussa Maiga