Vu les nombreuses dérives enregistrées par l’école malienne, il était nécessaire et même urgent de rebâtir un nouveau système éducatif en vue de redonner à celui-ci la place qui lui échoit. C’est pourquoi, aux Assisses Nationales de la Refondation tenues au début de la rectification de la transition en cours, il a été fortement recommandé de remettre en place un système éducatif performant pour notre pays. C’est dans cette ferveur que se tiennent les présents « États généraux de l’éducation », dont l’étape nationale a débuté ce mardi 16 janvier 2024 au Centre international des conférences de Bamako (CICB). C’était sous la présidence du Premier ministre, Dr Choguel Kokalla Maiga, représentant le Président de la transition, le colonel Assimi Goïta. C’était en présence de plusieurs membres du gouvernement.
La maire de la commune III du district de Bamako, Mme Djiré Mariam Diallo dans ses mots de bienvenue a salué cette démarche des autorités de la transition. Laquelle consiste à redéfinir pour notre pays, un nouveau système éducatif performant, prenant en compte nos valeurs socio-culturelles.
Pour le président de la Commission d’organisation, M. Koulougna Edmond Dembélé, l’étape nationale des Etats généraux de l’Education se tiendra durant 4 jours avec des représentants des régions, du District de Bamako et des missions diplomatiques. Il s’agit pour ceux-ci de confronter leurs consensus respectifs, à travers des discussions et débats, pour dégager un consensus national sur les orientations de la refondation du système éducatif au Mali.
« Oui, il s’agit bien de la refondation du système éducatif; il ne s’agit point de restructuration, ni d’ajustement encore moins de superficielle réforme. Bien sûr avant aujourd’hui, comme déjà signalé plus haut, de 1962 à nos jours de nombreux foras ont été tenus sur l’éducation au Mali et certaines de ces recommandations sont encore d’actualité et seront capitalisées » a poursuivi Koulougna Edmond Dembélé
« Mais, aujourd’hui, le Mali est confronté à de nouveaux enjeux et de nouveaux défis qui exigent un nouveau système éducatif adapté à ceux-ci. Chaque société, chaque pays construit le système éducatif qui répond à ses besoins et ambitions » fera savoir le président de la Commission d’organisation. Avant d’ajouter que le diagnostic du système éducatif est suffisamment connu, il a mal dans tous ses compartiments, il est peu efficace et peu satisfaisant. « Nous en sommes tous coupables car chacune et chacun en ce qui le concerne a manqué de poser l’acte décisif au moment décisif. Or l’éducation est l’un des principaux fondements de la réussite d’un pays, d’une nation » a-t-il estimé.
Saluant la méthodologie mise en œuvre par la Commission nationale d’organisation, le ministre de l’Education nationale, Dr Amadou Sys Savané dira qu’elle a fait preuve d’ouverture et de scientificité en prenant en compte les avis des Maliens dans leur ensemble. « Les séances d’écoute avec les acteurs clés, les ateliers thématiques sur des problématiques majeures, les contributions très appréciées d’anciens ministres, les ateliers régionaux et ceux qui se sont tenus dans les missions diplomatiques nous offrent suffisamment de données pour envisager le devenir de notre école » a en croire le chef du département de tutelle..
Poursuivant, Dr Amadou Sy Savané a laissé entendre que les données sont relatives, entre autres, à une gestion décentralisée rigoureuse et transparente du personnel enseignant, à l’offre de parcours flexibles et innovants de formation professionnelle, à une formation adaptée aux besoins du marché de l’emploi et à la nécessaire articulation entre les segments de l’éducation, de l’éducation préscolaire et de l’enseignement supérieur.
Pour le Premier ministre, Dr Choguel Kokalla Maiga, il n’est nullement surprenant de voir les Maliens se mobiliser autour de leur école. Puisque, l’éducation est la base et le socle du développement d’un pays. C’est pourquoi, selon lui, il est urgent de mettre en place un système éducatif performant. Lequel devrait constituer un pont entre la formation et l’emploi. C’est-à-dire résoudre l’inadéquation entre la formation et l’offre sur le marché de l’emploi. Pour cela, nul ne doit être mis de côte.
Quant aux recommandations qui sortiront des 4 jours de travaux, le Chef du Gouvernement promettra en ces termes : « Nous nous engageons à traduire en actes, par des activités réalistes, faisables et déployées dans un plan d’actions à court, moyen et long termes ».
Diakalia M Dembélé