Face à la menace de fermeture des établissements catholiques pour l’année scolaire prochaine, suite à l’annonce de l’arrêt de la subvention gouvernementale, le Premier ministre a organisé une réunion restreinte en début de semaine pour explorer les solutions possibles afin d’atteindre un compromis.
Dans sa quête de solutions à la crise scolaire imminente, le gouvernement semble vouloir agir sans provoquer de perturbations majeures. Parviendra-t-il à concilier les exigences de l’inflation tout en préservant l’avenir des enfants ? Des éclaircissements devraient émerger d’ici janvier 2025, date à laquelle la subvention sera suspendue. En attendant, les initiatives se multiplient pour tenter de résoudre cette crise imminente.
Cela a conduit à la tenue d’une réunion restreinte dirigée par le Premier ministre, en présence de plusieurs membres du gouvernement, y compris le ministre des Finances ainsi que ceux de l’Éducation nationale et de l’Enseignement supérieur. L’objectif de cette rencontre ministérielle était d’analyser en profondeur la situation des écoles catholiques reconnues d’utilité publique depuis 1960, dont l’État a décidé de suspendre, à partir de janvier 2025, la subvention représentant 80 % des salaires des enseignants, fondée sur une convention signée avec l’Église catholique en 1972 et révisée en 1978. Pour rappel, en réponse à l’annonce de la suspension de la subvention, les responsables des établissements concernés ont proposé de ralentir leurs activités pour l’année scolaire à venir afin de se redresser. Cela pourrait entraîner une crise de chômage dont l’ampleur reste difficile à évaluer à ce jour.
Selon la Primature, l’organisation de cette réunion témoigne également de la volonté de l’État d’anticiper sur les tensions latentes en cherchant à identifier des solutions appropriées. Toutefois, l’État justifie sa décision principalement par le contexte de crise actuel, où le Mali est en guerre et où les ressources de l’État se réduisent. Il est donc essentiel de déterminer l’utilisation des subventions, tout en engageant des réflexions pour respecter les principes d’égalité des citoyens et de la laïcité, tels que stipulés par la Constitution. En conclusion, le chef du gouvernement, dans des déclarations relayées par les services de communication de la Primature, a reconnu que « l’avenir des enfants doit être la priorité », avant d’affirmer que « la préoccupation du président de la Transition est de veiller à ce que les enfants ne soient pas exclus du système éducatif… Nous allons aborder cette question de manière proactive en examinant et en proposant des solutions pertinentes sous forme de recommandations solides à soumettre au président de la Transition », a conclu le Premier ministre.
Issa B. TRAORE