Dans une intervention de l’honorable Amadou Albert Maïga, il salue la patience et le soutien de bon nombre de maliens. Vivant parmi les citoyens lambda, le citoyen qu’il a incarné n’est pas fier de l’état de nos routes.
Tout cela est loin d’être là faute de la transition, mais les engagements de certains ministres, notamment la catastrophique situation énergétique ou encore l’amateurisme du ministre de l’éducation sont des questions indéfendables.
Il y a des difficultés reconnaît l’honorable du CNT mais l’institution parlementaire va devoir mettre la pression sur le gouvernement que la confiance de l’opinion qui se fragilise ne puisse foutre le camp. << Ceux qui interviennent, je les écoute, leur doléances sont vraiment légitimes.
Situation qu’il n’espère pas voir mais que l’opinion dénonce de façon lancinante. Sans jamais jeter le discrédit sur les organes de la transition, la réaction du Dr Maiga est un constat d’amertume, face au combat auquel il a participé et aux engagements qu’il est censé évaluer. Ce n’est pas facile, soutient-il.
Ce sont des ministres qui ont pris des promesses publiques mais qui n’ont connu aucune suite des mois après.
Plusieurs auditeurs sur différentes radios privées ont salué la franchise de l’honorable Maiga et l’ont remercié pour la solidarité envers ceux qui souffrent de la conjecture actuelle.
C’est presque le cœur serré, avec un sentiment de redevabilité envers le peuple, que Dr Amadou Albert Maïga assume la situation qui peut être mieux examinée : << Quand on écoute les complaintes du peuple, nous avons envie de pleurer, le peuple souffre, nous sommes venus, nous avons dit que nous pouvons apporter un changement. Nous faisons de notre mieux mais nous devrons encore faire plus>> réaffirme l’un des acteurs du mouvement qui avait apporté le changement de régime.
Plus loin, il explique que dans la transition, les institutions sont complémentaires mais les vérités crues qu’ils doivent dire au gouvernement, ils les diront prévient le conseiller du CNT. Les mandats des opérateurs économiques, le démarrage et l’arrêt du train voyageur, la crise énergétique seront des questions urgentes qui seront sur la table du CNT.
Il prévient aussi que ce n’est pas une confrontation entre organes de la transition << ll n’est pas admissible qu’on fasse la guerre au gouvernement. Nous sommes tous nommés par décrets. Nous ne sommes pas élus et il nous faut aller doucement pour ne pas fragiliser le pays.>>
Globalement, les maliens ont salué son humilité là où un autre membre du CNT est décrié fortement par des regroupements associatifs.
Il est évident que le chef de l’Etat Assimi Goïta lui-même admet les difficultés en cours mais les hommes commis pour apporter les solutions sont visiblement sur le front de l’incompétence et cela affecte la confiance et la ferveur patriotique.
Source: Figaro Mali