Comme nous l’avons toujours dénoncé dans nos colonnes, nous pensons qu’il n’y pas plus de doute sur la collusion entre la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), notamment le HCUA (Haut conseil pour l’unité de l’Azawad), et Iyad Ag Ghali, fondateur d’Ançar Dine puis maintenant du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM) inféodé à Al Qaeda au Maghreb islamique (AQMI). Cela est devenu plausible depuis que les Forces armées maliennes (FAMa) ont empêché leurs mercenaires d’occuper la base de la Minusma à Ber convoité par la CMA pour mieux protéger et développer ses trafics, ses activités criminelles. Mais, nous étions loin d’imaginer que la CMA allait pousser la lâcheté jusqu’à cibler un bateau majoritairement rempli de civils innocents. Désormais, les autorités de la Transition savent à quoi s’en tenir parce que cet acte crapuleux enterre définitivement l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali.
Crapuleux, monstrueux, horrible, terrible, inhumain… Aucun mot d’un quelconque vocabulaire ne saurait décrire ou condamner comme il le faut avec exactitude l’acte qui a visé le bateau «Tombouctou» jeudi dernier (7 septembre 2023). Ce triste jour, une double attaque terroriste complexe a visé la position de nos Forces armées (FAMa) à Bamba (Gao) et contre le bateau «Tombouctou» de la Compagnie malienne de la navigation fluviale (COMANAF). Le bilan provisoire fait état d’au moins 49 civils et 15 militaires tués, des blessés, ainsi que de passagers disparus, des dégâts matériels sur le bateau. Au moins 100 civils ont été tués dans cette à ce jour selon des sources indépendantes. La majorité des victimes de l’attaque du bateau sont des femmes, des enfants et des adolescents
Les FAMa ont tué une cinquantaine de terroristes dans leur riposte. Comme le disait un compatriote dépité par tant de barbarie, «l’image est insoutenable. Voir le bateau en feu et savoir qu’il transportait des innocents qui n’ont rien demandé si ce n’est le fait d’être protégés sur leur propre territoire. C’est révoltant et inadmissible. L’Etat doit s’assumer pour faire finalement cette guerre de Kidal pour déloger les criminels sans foi ni loi. Il y va du devenir du Mali». Et dire que cet acte ignoble a été commis par ces monstres assoiffés de sang avec qui nous vivions il y a peu de temps et pour qui la République était aux petits soins au nom d’un Accord de paix auquel ils ne se sont jamais soumis d’ailleurs que quand cela était en leur faveur. Quand il a été question que chacun joue pleinement et sérieusement son rôle dans la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale (APR), ils ont inventé des prétextes, des arguments fallacieux pour se soustraire, se mettre à l’écart.
de cette pacifique et tolérante religion qui sacralise surtout la vie humaine. Quelles sont les vraies motivations d’une telle attaque contre un moyen de transport de civils en masse ?
Bien sûr qu’il s’agit de semer la peur et la terreur pour retourner les populations contre les dirigeants et l’armée ! «Peine perdue car cela ne ferait que renforcer la résilience des parents des victimes et du reste de la population», assure un chroniqueur politique. Et nous sommes parfaitement de son avis. C’est dur à accepter, une telle tragédie. Elle heurte l’esprit et notre conscience collective. Mais, nous devons tenir bon et continuer à faire preuve de résilience en se disant que le bout du tunnel n’est plus loin. En effet, l’attitude actuelle de l’ennemi est celle d’une bande aux abois et qui veut survivre par des attaques désespérées isolées au lieu de d’affronter les Forces de défense et de sécurité sur le vrai théâtre des opérations.
En dehors de la montée en puissance des FAMa, l’une des armes les plus redoutables pour faire échec au sinistre dessein que ces obscurantistes veulent nous imposer est de faire preuve de «vigilance et d’union sacrée» derrière l’armée malienne. Quand, ils verront qu’aucun plan de leur stratégie machiavélique ne réussit à nous diviser pour favoriser leur règne, ils comprendront qu’ils n’ont d’autre choix que de se soumettre aux lois de la République ou continuer à affronter les FAMa à leur risque et péril !
Comme le disait Cheick Boucadry Traoré, président fondateur du parti Convergence Africaine pour le Renouveau (CARE), «le destin du Mali ne doit point basculer. Nous devons sortir de la crise et faire naître un nouveau Mali plus prospère qui fera la fierté des générations futures…». Que Dieu bénisse ce Mali qu’ils haïssent tant à cause des intérêts personnels inavouables !