C’est à la faveur d’une conférence de Presse que le Congrès d’Initiatives pour le développement de Bèlèdougou (CIDEB) a exprimé sa vive préoccupation sur le projet de délocalisation du site du Port Sec ou Plateforme logistique de Nossombougou contrairement à ce qui était convenu par le décret du 8 mai 2020 signé à l’époque par le Président de la république et 6 des ministres concernés, à savoir le Dr Boubou Cissé de l’économie et des finances; Ibrahima Abdoul Ly des transports et de la mobilité urbaine; Madame Traoré Zeynabou Diop des infrastructures et de l’équipement ; Mohamed Ag Erlaf de l’industrie et du commerce ainsi que Housseini Amion Guindo de l’environnement , de l’assainissement et du développement durable. C’était dans la salle de ‘Indépendance du Lycée Technique de Bamako, le lundi 15 novembre 2021, en présence des membres du CIDEB résidant à Bamako; de Fassoun Coulibaly 2ème adjoint au Maire de Nossombougou; de Sounko Fanè, 3ème Maire adjoint au Maire de Sagabala ainsi que plusieurs représentants des villages du cercle de Kolokani.
Au présidium le Président du CIDEB, Mandé Alpha dit Ntjô Diarra entouré du Dr Mohamed Chérif Diarra , 1er Vice-Président chargé des relations extérieures ; du Secrétaire Général CIDEB, Dr Tieman dit Madjan Diarra et responsable Expert Finances Publiques CIDEB, Soungalo Diarra, a fait l’historique du CIDEB avant d’instruire au Secrétaire Général, la lecture du document contenant les préoccupations du CIDEB sur la probable délocalisation du port sec de Nonssombougou à Fana dans la Commune de Safo sans qu’il n’y est le minimum éclaircissement sur la situation. Selon le Secrétaire Général du CIDEB le décret No2020-0244/PR-M du 08 mai 2020 a déjà force de loi conformément à sa procédure d’élaboration. À l’en croire, la procédure d’élaboration est suite à une nécessité économique, culturelle, historique, sociale ou scientifique. En effet, d’après le secrétaire général, comme le stipule le document de présentation du décret et le contrat de concession, le Mali, après avoir créé des entrepôts dans les pays côtiers partenaires, a trouvé la nécessité de construire à l’intérieur du pays des plateformes logistiques et des ports secs. Alors, il était estimé que la plateforme logistique de Nonssombougou et la route de désengorgement des postes de Kati répondent à ce besoin. Ainsi, selon le Secrétaire Général, une mission technique de la région de Koulikoro, du District de Bamako et du cercle de Kolokani a visité l’espace en amont et l’embranchement des deux routes : RN3 et la nouvelle en construction ( Nonssombougou-Safo-Dialakorodji). » Le premier site retenu coïncidait avec le site de la bataille de Kwôdialanda déjà classé dans le patrimoine national. La mission alertée par le CIDEB sur cette situation a demandé si un autre site était disponible. Le CIDEB a ainsi proposé l’espace jouxtant la frontière nord du site de la bataille de Kwôdialanda », témoigne le secrétaire général. Il ajoute qu’il a fallu plusieurs missions à la Direction du CIDEB pour palier à toutes inquiétudes, réticences et méfiances des propriétaires de l’espace et aboutir à un consensus entre les villages et les communes concernées et un accord pour la gestion par intercommunalité a été conclu entre les différentes parties. Donc, il n’y avait plus d’objection sur la mise à disposition de l’espace devant recevoir la plateforme (port sec).De ce fait, le secrétaire général affirme que c’est sur la base des résultats des différentes missions que le ministère de tutelle a élaboré le projet de décret que le gouvernement a adopté le 08 mai 2020. Et, constatant les atouts économiques du port sec, les populations des Communes concernées et le Bèlèdougou en entier s’est réjouis de la parution dudit décret répondant à leur aspiration et espoir.Après toutes ces démarches et la grande avancée du processus, le CIDEB se dit énormément préoccupé et surpris que les éléments du Ministère des Transports et Infrastructures, les autorités administratives de Koulikoro et de Kolokani se rencontrent pour proposer la délocalisation de la Plateforme de Nonssombougou à Dognoumana au village de Fana , dans la commune de Safo. » Que vaut la valeur d’un décret gouvernemental toujours en vigueur ? « , se demande le Président du CIDEB. Chose que les ressortissants du cercle de Kolokani à travers le CIDEB (société civile) cherche à comprendre la motivation. Alors ils réclament vaille que vaille, avec le plus grand respect, des explications claires et précises auprès des autorités compétentes avant toutes autres actions. À noter que ledit port sec sera installé sur 1000 hectares.
Dognoume Diarra