Le président de la Commission nationale des droits de l’homme ( CNDH ), Aguibou Bouaré en collaboration avec l’ambassade de Grande Bretagne au Mali a présidé la cérémonie de remise de vivres aux victimes de l’esclavage par ascendance dans la région de Kayes. C’était le vendredi 4 mars 2022 dans l’enceinte de la cité des enfants à Bamako.
Etaient présents, le conseiller technique de l’ambassade Ilas Malek , la directrice de la cité des enfants , Mme Koumaré Amina Cissé. Un don d’une valeur de deux millions FCFA composé de deux tonnes de riz , de l’huile , des spaghettis et d’autres vivres alimentaires.
Ilas Malek a indiqué que ce projet en collaboration avec la CNDH est un geste pour venir en aide à ces victimes d’esclavage espérant d’autres avantages mais aussi la fin totale de cette pratique. Il a également fait savoir que ce fût un grand plaisir pour l’ambassade Britannique au Mali de soutenir la CNDH afin de réaliser cette initiative.
Qualifiant inadmissible que jusqu’à ce jour d’autres maliens sont maltraités par leurs compatriotes, Aguibou Bouaré , président de la CNDH a souligné que même si la situation est à la fois grave , cette cérémonie est un motif de réjouissance.
En réalité dit-t – il , il y a un an, la CNDH a été saisie par des maliens en détresse pour la simple raison qu’ils ont été chassés de leur terroir par leurs compatriotes au motif qu’ils se sont révoltés contre leur stratégie d’esclavage et ce jour à maintenant « Nous avons eu recours au gouvernement à travers la ministre à l’époque Mme Bouaré Bintou Founè Samaké qui a pris la décision de les héberger à la cité des enfants de façon provisoire. Qu’elle en soit remerciée . À sa suite , l’actuelle ministre de la promotion de la femme a également continué sur la même lancée, aider en cela la directrice de la cité qui s’occupe de ces personnes déplacées », a t- il ajouté avant de lancer un message fort de solidarité à tous les maliens , que rien ne vaut la dignité humaine.
Au-delà de ces livraisons symboliques, il a rassuré que d’autres activités sont prévues dans la région de Kayes notamment les activités de sensibilisation, d’information, de formation et de distribution de vivres dans d’autres cercles de la région.
L’infatigable de la CNDH a conclu par demander à l’État, au gouvernement d’assurer le retour dans des conditions sécurisées, ces maliennes et maliens qui souhaitent retourner chez eux afin que leur droit puisse être protégé par l’État comme l’annonce dans la constitution qui dit que » tous les maliens naissent libres et égaux « .
Le porte parole des bénéficiaires à son tour, a tenu à remercier la CNDH et l’ambassade pour ces efforts marquant à la fois inoubliables dans la lutte contre cette pratique néfaste .
Kadidia Doumbia