Après la campagne précédente réussite avec 2015 pieds d’arbres plantées à Bamako et à l’intérieur du pays, l’association pour la reconstitution du couvert végétal (ARCV) a débuté sa campagne de reboisement édition 2024, ce samedi, 27 juillet avec 100 pieds plantées aux logements sociaux de Tabacoro.
C’était en présence de l’Adjudant Chef Major Moulaye Sidibé, chef de poste des Eaux et Forêts de la commune 6, la présidente de l’ARCV, Mme N’diaye Mariam Sangaré ainsi que les membres de l’association.
Prenant la parole pour la circonstance, la présidente de l’association a fait savoir qu »’aujourd’hui, nous sommes là pour planter 100 pieds d’arbres. Juste après ici, nous allons très prochainement à Sanankoroba pour planter 120 pieds d’arbres. En tout, pour cette année, nous avons prévu de planter les arbres dans 3 hectares (deux à Bamako et un hectare à l’intérieur du pays) soit 800 pieds d’arbres pour créer l’ombrage ». A ses dires, l’ARCV fonctionne avec ses propres moyens. « Les arbres dont nous plantons sont achetés sur fonds propre. A ce point, nous sollicitons l’appui de l’État et les partenaires pour la réalisation ses objectifs ».
Selon elle, planté 10 arbres et les entretenir vaut mieux que de planter 1000 et les laisser mourir. Tout en invitant la population et les autres associations qui œuvrent dans le même domaine à redoubler d’efforts afin que le pays puisse retrouver sa couverture végétale d’antan.
Le chef de poste des Eaux et Forêts de la commune 6 dans son intervention, il a encouragé et félicité l’association qui, lutte chaque année contre le changement climatique en plantant des arbres à travers le pays.
A ceux qui s’adonnent à la déforestation, Adjudant chef Major, a ajouté que la chaleur de cette année n’a laissé personne indifférent. »Des températures extrêmement élevée ont été enregistré un peu partout au Mali et cela est due aux activités humaines sur l’environnement. C’est vrai qu’on ne peut pas dire de n’est pas couper les arbres, mais il faudrait que la quantité plantée soit supérieure à ce qu’on coupe ».
A ses dires, chaque malien peut produire sa propre consommation en plantant les arbres dans les espaces libres, une fois grandi, on pourra s’en servir soit pour la vente où sa consommation.
S’agissant de la déforestation, il dira que la situation est inquiétante. « Le taux de déforestation au Mali est à 70% voir 75% aujourd’hui, c’est vraiment alarmant, il faudra qu’on change de comportement », regrette-t-il.
Comme message, le chef de poste invite l’ensemble des acteurs qui œuvrent pour l’environnement à se donner la main afin d’élaborer des plans d’aménagements pour sauver l’environnement, selon lui, c’est ce qui manque aujourd’hui. »On est combien de millions au Mali, si chacun plantait un arbre on en sera là aujourd’hui », a-t-il conclu.
Créée il y a quatre ans, l’association a comme objectif de redonner la couverture végétale et cela à travers la plantation des arbres dans les villes pour absorber les gaz carboniques et permettre également à la population d’avoir de l’ombre.
Brehima Diallo