Dans le cadre du recensement et de l’évaluation des bâtiments publics dans le District de Bamako 69 concessions, regroupant 1000 bâtiments ont été enregistrés. Ce patrimoine a été évalué à 25 milliards 31 millions 654 mille 771 francs CFA pour le coût total des investissements et 1 147 milliards 441 millions 988 mille 500 francs CFA pour le coût des parcelles. L’information a été donnée lors du conseil des ministres du mercredi 10 mai 2023, sous la présidence du Colonel Assimi Goita, président de la Transition.
En effet, dans le chapitre des communications, le ministre de l’Urbanisme, de l’Habitat, des Domaines, de l’Aménagement du Territoire et de la Population, Bréhima Kamena a informé le Conseil des Ministres du rapport d’étape du recensement et de l’évaluation des bâtiments publics dans le District de Bamako. Il rappelle que dans le cadre de la mise en place du sommier du patrimoine bâti de l’État, la Direction Générale de l’Administration des Biens de l’État a poursuivi le recensement et l’évaluation des bâtiments publics, y compris les logements administratifs, dans le District de Bamako. Il précise que les travaux ont porté sur le reliquat des bâtiments non évalués en Communes 1 et 2, et une partie des bâtiments de la Commune 3 du District de Bamako. Ainsi, le ministre fait savoir que les bâtiments des Sociétés d’État, des Organismes personnalisés et des collectivités n’ont pas été pris en compte du fait que ceux-ci disposent d’une autonomie de gestion. A ses dires, les fiches de recensement font ressortir, en plus de la valeur des parcelles, les évaluations des investissements en ce qui concerne les bâtiments, la clôture, les aménagements de la cour et autres ouvrages connexes. « Suite à cette opération, 69 concessions, regroupant 1000 bâtiments ont été enregistrés. Ce patrimoine a été évalué à 25 milliards 31 millions 654 mille 771 francs CFA pour le coût total des investissements et 1 147 milliards 441 millions 988 mille 500 francs CFA pour le coût des parcelles », déclare-t-il. Et d’ajouter qu’il est prévue également l’évaluation du reste des bâtiments de la Commune 3, ainsi que ceux des Communes 4, 5 et 6 dans le District de Bamako et la poursuite de l’opération d’évaluation des bâtiments dans les Régions. En outre, selon le ministre Kamena, ces opérations permettront la constitution du fichier centralisateur des biens de l’État et l’élaboration des fiches matricules des propriétés immobilières, conformément aux règles de la comptabilité matières.
Par ailleurs, il est à rappeler que l’État dispose de beaucoup de biens qui sont utilisés par des particuliers qui ne sont pas habilités à le faire. Parmi ces biens, il y a des maisons à travers la ville de Bamako qui appartiennent à l’État, occupées par les fonctionnaires civils et militaires. Pour être occupants de ces locaux, il y a bien entendu des règles. Il faut être un fonctionnaire ou un travailleur dans un poste de responsabilité de l’État. En effet, si les maisons et les services appartenant à l’État ont fait l’objet de vente aux enchères sous le régime d’IBK, il faut aussi reconnaitre que beaucoup de maisons étatiques sont occupés illégalement par certains. Et les occupants sont généralement exonérés de paiement d’eau et d’électricité, car prises en charge par l’État, ce qui résulte d’un gaspillage qui ne dit pas son nom. D’emblée on peut trouver plusieurs frigos et congélateurs dans ces maisons aussi e bien remplies par des climatiseurs. Dans ce cas, il faut des contrôles pour identifier les vrais occupants et déloger les fraudeurs. C’est dans cet optique qu’en décembre 2021 qu’une mission de la Direction générale de l’administration des biens de l’État (DGABE) a été engagée par le ministre de la tutelle, pour le recensement et l’évaluation de ces biens étatiques.
S.B. TRAORE