- Les personnes touchées par cette maladie sont généralement celles qui souffrent de problèmes rhumatologiques ou articulaires préexistants. «L’arthrose est une maladie chronique qui affecte de nombreux Maliens, en particulier pendant la saison des pluies. Les variations de température et l’humidité augmentent l’inflammation des articulations, entrainant des douleurs intenses», explique la praticienne. Selon elle, la majeure partie du temps, ces patients vivent déjà avec des symptômes qui entrainent d’autres complications.
Aïssatou Wattara est âgée de 66 ans. Retraitée il y’a environ quatre ans, cette sexagénaire vit depuis quinze ans avec ce mal qui la ronge. Selon elle, pendant la saison des pluies, elle est obligée d’ingurgiter plusieurs calmants à la fois pour apaiser les douleurs. «Lorsque nous rentrons dans la période des grandes pluies, je commence dès lors à m’inquiéter et quand mes douleurs s’intensifient, je suis obligée de rester alitée. Cela affecte énormément ma vie, car je suis souvent obligée d’annuler des sorties avec mes petits enfants qui viennent pendant les vacances passer du temps avec moi», marmonne-t-elle d’une voix morose.
Au tour du Dr Diakité d’ajouter que l’arthrose est une maladie qui ne doit pas être négligée. Son conseil pour tous ses patients est d’adopter certains gestes qui permettront de soulager leurs symptômes, à savoir : maintenir une activité physique régulière, en pratiquant des exercices doux et adaptés, tels que les marches ou la natation, maintenir une alimentation équilibrée riches en fruits, légumes et en acide gras omega-3, porter des vêtements chauds et des couvertures chauffantes, etc.
L’arthrose ne doit pas être sous-estimée, car elle affecte la qualité de vie de nombreuses personnes au Mali. Il est crucial que les autorités sanitaires accordent une attention particulière à cette problématique et mettent en place des programmes de sensibilisation et des mesures préventives. Le gouvernement et les organisations de santé doivent travailler ensemble pour fournir des soins abordables et de qualité aux personnes vivant avec cette maladie chronique.
Émilie DIARRA de la Gazette du Sahel