La communauté Soninké du Mali et d’autres forces vives de la nation demandent la démission Aboubacar Sidiki Fomba, membre du CNT pour des propos offensants et discriminatoires tenus à l’encontre de cette communauté. Décidément, cet homme qui confond la responsabilité à certain niveau à un show de clowns et à des débats de caniveaux n’aura rien tiré comme enseignements des cas Issa Kaou Djim et de Adama Ben Diarra dit « Ben Le Cerveau ». Le prix fort à payer sera donc son immaturité politique !
Une pétition est lancée à cet effet contre ce perroquet par la communauté Soninké, pétition ouverte à tous les maliens. En plus de cette pétition, Binta Jean Bittard, leader politique et Présidente de l’association UFAM, a adressé une lettre au Président du CNT afin que Aboubacar Sidiki Fomba soit chassé de cette institution à cause de ses propos et actions qui risquent de mettre en péril l’harmonie de notre société et de créer des divisions en son sein. Elle pense en outre qu’un tel comportement n’est pas digne d’une personne occupant une fonction aussi importante que celle de membre du CNT !« Nous, peuple du Mali, vous adressons cette lettre pour exprimer notre profonde préoccupation concernant la présence de M. Aboubacar Sidiki Fomba au sein du Conseil National de Transition (CNT). Si l’objectif du CNT est de représenter et de défendre les intérêts de notre nation, il nous semble évident que des individus comme M. Fomba ne sont pas en adéquation avec ces valeurs. Le peuple malien aspire à la paix, à l’union et à la cohésion sociale, principes fondamentaux pour garantir la stabilité et le progrès de notre pays.
Nos diversités ethniques, loin d’être une faiblesse, constituent une immense richesse pour le Mali. Parmi elles, la communauté Soninké, notamment celle de la diaspora, joue un rôle crucial dans le développement et la construction de notre nation. Or, les propos et les actions de M. Fomba risquent de mettre en péril cette harmonie et de créer des divisions au sein de notre société. Nous estimons qu’un tel comportement n’est pas digne d’une personne occupant une fonction aussi importante que celle de membre du CNT.
Pour toutes ces raisons, nous vous demandons de bien vouloir prendre les mesures nécessaires pour retirer M. Aboubacar Sidiki Fomba du CNT, afin que ce conseil puisse continuer à œuvrer pour l’unité et l’intérêt de notre pays, dans le respect de nos valeurs communes. Nous vous prions d’agréer, Monsieur le Président, l’expression de notre haute considération… ».
Le Président du CNT prêtera-t-il une attention à cette requête à lui adressée au nom du peuple malien ? Une chose est sûre, ce n’est pas la première fois que le Président du CNT est saisi à propos du très controversé Aboubacar Sidiki Fomba. On se souvient en effet de la saisine du Colonel Malick Diaw par le Collectif des Enseignants-Chercheurs de la Faculté de Médecine et de Pharmacie de l’Université des Sciences, des Techniques de Bamako en juillet dernier, pour protester contre les propos tenus Aboubacar Sidiki Fomba, dans une vidéo circulant sur les réseaux sociaux.
Dans sa lettre de saisine du Président du CNT signée par leur représentant, le Pr Oumar Coulibaly, Neurochirurgien, le Collectif des Enseignants-Chercheurs de la Faculté de Médecine et de Pharmacie avait estimé que les propos tenus par Aboubacar Sidiki Fomba « sont diffamatoires à l’endroit de leur corporation ».
Pour le Collectif, certains passages de ladite vidéo comportaient des contrevérités et des attaques dirigées contre les Enseignants-Chercheurs des facultés de Médecine et de Pharmacie. Les Enseignants-Chercheurs justifiaient ainsi la saisine du Président du CNT par le fait que l’auteur des propos qu’ils jugent diffamatoires est un membre de cette institution, par conséquent « supposé agir au nom du peuple », disposant donc des opportunités et canaux appropriés pour s’informer et identifier d’éventuels problèmes afin d’en apporter des solutions.
Le Collectif des Enseignants-Chercheurs se voyait ainsi obligé de saisir le président du CNT pour une protestation fondée sur le fait que les déclarations de Fomba « sont inexactes, diffamatoires et dégradantes et jettent le discrédit non seulement sur leur corporation, mais aussi sur tout le système de santé du pays. « Si les réseaux sociaux constituent pour certains un outil privilégié de promotion personnelle… cela ne doit pas se faire au détriment de l’honneur d’autrui », avait dénoncé le collectif.
Face à ces comportements qualifiés d’ « inacceptables », les Enseignants-Chercheurs saisissait le Président du CNT pour « lever une vive protestation » et aussi demander que Aboubacar Sidiki Fomba « soit rappelé à l’ordre afin qu’il cesse de s’attaquer à l’honneur des paisibles citoyens ». Le très controversé Aboubacar Sidiki Fomba sera destitué du CNT ? Tout semble l’indiquer !
Flani SORA
Source : Notre VOIE