ABATTOIR FRIGORIFIQUE DE BAMAKO
Délabrement des locaux, vétusté du matériel… Les consommateurs exposés aux maladies !
Manque d’hygiène, délabrement des locaux, vétusté du matériel…Ce sont entre autres maux qui gangrènent aujourd’hui cette structure qui constituait jadis une référence. De l’abattage des animaux, au contrôle de la qualité en passage par le transport de la viande, tout ici est désolant. Les consommateurs sont tout simplement exposés aux maladies.
Une visite à l’abattoir de la zone industrielle et celle de Sabalibougou peut inciter à renoncer à la consommation de la viande à cause du dégout suscité par l’odeur nauséabonde et repoussante, pas seulement du fait de la bouse. C’est à même le sol que les animaux sont abattus et leur sang et d’éjections sur place et jamais nettoyés.
La viande est traitée sur des bâches sur lesquelles stagnent les eaux usées de lavage des carcasses d’animaux. Le risque de contamination par la viande est réel surtout que certains revendeurs ont accès aux zones d’abattage pour choisir, selon eux, les meilleures parties.
Ainsi, malgré les efforts de modernisation, l’abattoir de la zone Industrielle de Bamako inquiète toujours en raison de la grande insalubrité qui y règne. Une inquiétude pour les consommateurs car, cet abattoir alimente les marchés de la rive gauche en viande.
Les infractions aux lois sanitaires se comptent par dizaines. Du marquage à la traçabilité des animaux abattus jusqu’au transport vers les lieux de vente. Ils n’accordent la moindre importance ni au marquage ni au registre d’élevage.
Il faut aussi noter que la distribution de cette pitance hautement périssable n’a pas de cahier des charges. Les véhicules de transport frigorifique font largement défaut. Un vrai film d’horreur où les opérateurs se déplacent entre le secteur propre et souillé sans se désinfecter. Si les hommes et leur milieu sont si sales, qu’en est-il du matériel et du produit ?
Des bouchers déversent le sang et d’autres déchets dans les artères de l’abattoir. Il en est de même pour les revendeurs de boyaux dans des espaces inappropriés.
La traçabilité de la viande consommée sur les marchés ne se limite pas seulement à la santé animale. Elle consiste aussi et surtout à une alimentation saine dans l’assiette du consommateur.
Le hic est que les abattoirs ne sont pas entretenus, En cause, le manque d’hygiène des acteurs et l’inertie des autorités en charge du secteur.
Le constat est triste et constitue une réalité aussi à l’abattoir de la zone industrielle qu’à l’abattoir frigorifique de Sabalibougou et dans les environs de la capitale.
A suivre….
Coulou/ Source : Le Bâtisseurs