On en sait un peu plus sur le contenu du projet de chronogramme transmis le 31 décembre 2021 par la junte militaire au pouvoir au Mali à la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO). Il est question d’une transition rallongée de 5 ans, avec des élections présidentielles à organiser au plus tard en décembre 2026.
Mais avant d’en arriver là, Bamako, dans le cadre de ce « retour à l’ordre constitutionnel », prévoit la tenue d’un référendum en janvier 2024 dans la suite d’une révision constitutionnelle. Les élections territoriales sont annoncées pour juin 2024, tandis que les législatives couplées des sénatoriales devront se tenir en novembre 2025.
Ce chronogramme a été transmis à la CEDEAO – qui en réclamait un – au lendemain des Assises nationales de la refondation, et dont les participants ont recommandé une prolongation de la transition avec des délais qui varient de six mois à cinq ans. « Conformément aux recommandations des Assises nationales, le gouvernement mettra en place un chronogramme visant à assurer à un retour constitutionnel apaisé et sécurisé », avait déjà promis le colonel Assimi Goïta, le président de la transition.
En attendant la position de la CEDEAO, son médiateur pour le Mali, Goodluck Jonathan, est attendu mercredi prochain à Bamako. Avant la tenue, à Accra (Ghana), d’un sommet extraordinaire des chefs d’Etat de l’organisation qui exigeaient des élections au plus tard en février 2022.