Plus de 92 milliards de FCFA, d’irrégularités financières, ont été décelées par le vérificateur général dans la gestion d’EDM S.A, au titre de 2020, 2021, 2022 et jusqu’au 31 octobre 2023. C’est ce que révèle le dernier rapport du Bureau du vérificateur général. Le document charge aussi la société Albatros Energy SA basée à Kayes.
Le rapport indique que sur un montant de plus de 32 milliards de FCFA payés à la société Albatros par le directeur général d’EDM, de janvier 2020 à mai 2022, plus de 18 milliards ont été payés pour une énergie non produite et donc non consommée par EDM-SA. Le document ajoute que cette dernière a été facturée par Albatros au titre de l’énergie non produite pour plus de 14 mois. Une période dans laquelle, les groupes de la Centrale d’Albatros étaient à l’arrêt de 2020 à octobre 2023.
Le rapport souligne aussi qu’une facture envoyée par Albatros le 5 mars 2024 pour la consommation du mois de février de la même année dépasse le milliard.
Des responsables de l’Énergie accusés du doigt
Selon le vérificateur général, le ministre de l’Énergie et le président de la Commission de Régulation de l’Énergie et de l’Eau ont irrégulièrement augmenté le prix de l’énergie achetée par EDM-SA à Albatros avec son autorisation. Une situation qui a contribué, de manière significative, à la détérioration des finances de la société publique, indique le rapport.
Le vérificateur prévient aussi que le maintien de cette concession sans contrepartie en fourniture d’énergie met en péril la continuité de l’exploitation d’EDM-SA. Cela à travers un déséquilibre financier profond.
Dans un communiqué de presse, la société Albatros Energy déclare je cite: «Au moment où nous publions ce communiqué la centrale est en mesure de produire 81 MW pour pallier le besoin de l’économie et de la population à condition que le partenaire EDM lui livre le combustible nécessaire».
Les consommateurs demandent des comptes
Abdoul Wahab Diakité, Vice-président de l’ASCOMA
L’Association des Consommateurs du Mali (ASCOMA) se dit déçue par ces irrégularités révélées par le bureau du vérificateur général. Les responsables de l’ASCOMA demandent l’ouverture d’une enquête pour situer les responsabilités. Cela à travers une justice sans pression.
SOURCE: STUDIO TAMANI