Ce sont presque 66.255 personnes qui sont décédées aux différentes frontières sur les routes migratoires, à la recherche d’une vie meilleure de 2014 à juin 2024, dont presque 29.922 personnes dans le méditerranée. Cette annonce a été faite le mardi 09 juillet 2024 par Mme Sofia Donato, responsable Italien du projet ‘’DU TÉMOIGNAGE AU PROTAGONISTE’’ de l’association Abareka Nandree. C’était en présence de M. Pierre Yossa, président du groupe de recherche et d’action sur les migrations (GRAM); Mme Diori Traoré, Présidente de l’association pour la défense des émigrés maliens, Coordinatrice du projet ; M. Issa Sangaré représentant du chef de quartier de Missabougou et les 42 récipiendaires.
En effet, le projet ‘’DU TÉMOIGNAGE AU PROTAGONISTE’’, mis en exécution sous le thème : « les mères de migrants disparus en Méditerranée, promotrices de droits et des activités génératrices de revenus au Mali et au Sénégal », comporte 04 axes, notamment la formation (transformation agroalimentaire); la sensibilisation; l’information et un volet humains.
Le groupe de recherche et d’action sur les migrations (GRAM) et l’association pour la défense des émigrés maliens, respectivement chapeautés par M. Pierre Yossa et Mme Diori Traoré ont salué l’engagement de la partie Italienne et ont invité les autorités des pays Africains à s’impliquer davantage pour la cause des immigrants et de leurs familles restées sur place, surtout à créer les conditions à fin que nul ne soit obligé à aller en aventure dans des conditions incertaines. Cela, tout en rappelant que chacun, s’il le souhaite, devrait avoir le droit de changer de milieu de vie, de voyager.
Le clou de la cérémonie a été marqué par les témoignages de 02 récipiendaires dont Mme Samaké Sarah Diabaté: « j’ai perdu mon père en cours de route migratoire, à sa suite ma mère partie à sa recherche est aussi décédé en cours de route » a-t-elle déploré.
Quant à Mme Dao Mariam, elle dira avoir perdu son mari en route migratoire et qu’elle fonde beaucoup d’espoir sur ledit projet. Au total, 42 femmes de Missabougou et de Faladié ont reçu des attestations de formation après plusieurs jours de formation en transformation agroalimentaire qui demeure désormais une activité génératrice de revenue pour ces dernières.
Issa Baradian TRAORE