L’agriculture durable se présente sous de nombreuses formes différentes, notamment l’agriculture biologique, l’agriculture régénérative, l’agriculture de conservation, l’agriculture climato-intelligente, la biodynamie, la permaculture ou encore l’agroécologie. Concrètement, c’est aussi dans les choix réalisés pour se protéger des ravageurs, en limitant le recours aux pesticides, voire en s’en affranchissant totalement, que ces agricultures écologisées diffèrent.
Nombreux sont les indésirables qui sont tout autant intéressés que nous par nos plantes cultivées : mouches, vers, bactéries et champignons… La réponse, en agriculture conventionnelle, est simple : empoisonnons-les. Au risque de contaminer l’environnement, nos assiettes, et d’éliminer au passage leurs ennemis naturels, des auxiliaires naturels pourtant bien utiles pour les maîtriser.
Les agricultures écologisées mobilisent activement cet arsenal de biodiversité : prédateurs et parasites des indésirables, plantes répulsives, extraits de plantes (huiles essentielles par exemple) ou d’animaux (comme la propolis), microorganismes, etc.
L’agriculture biologique, avec la biodynamie, sont les modèles les plus stricts : seuls les produits listés dans les standards sont autorisés, et les pesticides synthétiques sont formellement proscrits. La biodynamie prescrit également l’usage de neuf « préparations biodynamiques », à base de plantes, minéraux et fumiers animaux, qui sont utilisés en sprays sur les champs ou dans les composts à des doses très faibles (similaire à l’homéopathie) dont l’efficacité demeure difficile à prouver.
Les pesticides de synthèse vont aussi à l’encontre des principes de protection de la santé des sols, de respect et utilisation de la biodiversité, et d’économie d’énergie au cœur de l’agroécologie et de la permaculture. Cependant, l’interprétation faite par certains agriculteurs de ces principes laisse la porte ouverte à une utilisation limitée de pesticides de synthèse.
Enfin, l’agriculture de conservation ne prend pas en compte la protection des cultures dans ses principes.
Issa Baradian TRAORE
Source: RURAL24