Sous la présidence du ministre de l’Environnement de l’Assainissement et du Développement durable, M. Mamadou Samaké, se sont tenus ce mercredi, 2024 les travaux de la Réunion annuelle du bilan 2023 et de la programmation 2024 de la Direction générale des Eaux et Forêts. C’était au Centre de formation pratique forestier « Colonel Jean Djigui Keita » de Tabakoro en présence de la Directrice générale des Eaux et forêts, l’inspecteur général, Mme Kanouté Fatoumata Koné et l’ensemble des acteurs.
L’objectif de cette rencontre annuelle du bilan 2023 et de la programmation 2024 est de permettre à tous les acteurs concernés de contribuer à l’amélioration du suivi de la mise en œuvre des activités de la Direction générale des Eaux et forêts.
Dans discours d’ouverture, le ministre Samaké, a souligné que depuis plusieurs années, les ressources forestières et fauniques sont confrontées à d’énormes défis environnementaux ayant entrainé : la sécheresse et la désertification ; la perte de la biodiversité ; l’augmentation des épidémies et épizooties ; la faiblesse des crues des cours d’eau et l’irrégularité et la mauvaise répartition des pluies dans le temps et dans l’espace ; l’ensablement généralisé des cours et points d’eau, des voies de communication fluviale et terrestre, des habitations, des champs et des pâturages ; les inondations et une forte durée d’ensoleillement ; la baisse de la fertilité des sols et leur capacité de production ; l’insécurité alimentaire et la détérioration des moyens d’existence des populations.
Face à cette situation, le Mali a entrepris des actions, parmi lesquelles on peut noter la ratification des Conventions, Accords et Traités ; l’élaboration et la mise en œuvre des politiques et stratégies, notamment le Cadre stratégique pour la relance économique et le développement durable, la Politique nationale de protection de l’Environnement, la Politique forestière nationale, la Politique nationale sur les changements climatiques, la Politique nationale des zones humides.
L’année 2023 a été marquée par la réalisation d’importantes activités portant entre autres sur : l’élaboration des projets de textes relatifs à la création, à l’organisation, aux modalités de fonctionnement et au cadre organique du Centre de gestion de l’information forestière (CGIF), au déclassement partiel et fixant les nouvelles limites de la forêt classée de Bagouko en cours d’adoption ; la mise en œuvre de 275 plans d’aménagement et de gestion des massifs forestiers protégés ; le comptage des éléphants du Gourma, dont le nombre s’élève à 316 individus en 2023 ; la récupération de 1 979,37 ha de terres impropres à toutes cultures ; la mise en place de 113,068 ml d’ouvrages de lutte antiérosive ; la production de 18 673 253 plants, 98 842 boutures d’Euphorbe et la collecte de 5 375 noix de rônier et de doum ; le reboisement de 7 368, 86 ha ; l’ouverture de 69,6 km de pare-feu et l’entretien de 24,9 km de pistes forestières ; la participation à l’élaboration et à la mise en œuvre de 33 conventions locales de gestion des ressources naturelles ; l’enregistrement des recettes forestières d’un montant brut de 2 292 806 435 FCFA dont 2 001 564 435 FCFA pour l’exploitation et 291 242 000 FCFA pour la transaction s’est-il félicité.
Il faut noter que la mise en œuvre de ces activités a été émaillée par des difficultés et contraintes, dont entre autres :les attaques récurrentes des postes des Eaux et forêts.
- Mamadou Samaké a, également fait savoir que les perspectives 2024 portent sur : le reboisement de 7 884,41 ha; la récupération de 5 383,5 ha de terres dégradées; la mise en place de 101 347 ml d’ouvrages de lutte antiérosive ; la diffusion de 6 650 foyers améliorés ;la mise en œuvre de 252 Plans d’aménagement et de gestion des aires protégées, des massifs forestiers classés et/ou protégés et de réserves de faune ; l’élaboration et la diffusion des textes législatifs et réglementaires ; la formation de 285 élèves dont 183 techniciens des Eaux et Forêts et 102 agents techniques des Eaux et forêts ; le recrutement par voie de concours de 100 élèves dont 50 techniciens et 50 agents techniques des Eaux et Forêts ; la poursuite de la lutte contre les agressions des domaines forestier et faunique ; le bornage et l’immatriculation des domaines classés ; l’élaboration du programme d’aménagement des forêts ; l’inventaire des zones humides au Mali ; la réalisation de 2 123 missions de contrôle forestier, 325 missions de suivi des activités et 347 missions de diffusion des textes législatifs et réglementaires.
Auparavant, la Directrice générale dans ses mots introductifs avait estimé que seules les critiques surtout l’autocritique permettent de corriger les lacunes de 2023 et jeter les nouvelles bases pour 2024.
Brehima DIALLO