La fille aînée du défunt président gabonais Omar Bongo était jugée pour l’attribution de marchés publics en faveur de l’entreprise française d’ingénierie Egis Route.
Trois ans de prison ferme, dont deux avec sursis, et 150 000 euros d’amendes. Pascaline Bongo a accueilli, jeudi 1er février, le réquisitoire des deux procureurs du Parquet national financier (PNF) avec un haussement d’épaules et un soupir. La fille aînée du président gabonais défunt, Omar Bongo Ondimba, était entendue depuis lundi par le tribunal de Paris dans une affaire de corruption passive présumée datant de 2009-2010 pour l’attribution de marchés publics en faveur de l’entreprise française d’ingénierie Egis Route.
« J’ai beaucoup appris de la justice française », a lâché ironiquement celle qui fut au début de sa carrière inspectrice des finances au sein de l’administration gabonaise après son passage par l’ENA en France. A ses côtés, son beau-fils Franck Ping et l’avocate Danyèle Palazo-Gauthier, poursuivis pour complicité, encourent chacun deux ans de prison avec sursis et 150 000 euros d’amendes assortis d’une interdiction d’exercer. Le premier pour avoir organisé une entrevue à Libreville avec le patron d’Egis, la seconde pour avoir « habillé de manière juridique le pacte de corruption » liant la société SIFT de Mme Bongo avec Egis Route dans le but d’obtenir le contrat de développement de l’Agence nationale de grands travaux (ANGT) qu’Ali Bongo, tout juste élu à la tête de l’Etat gabonais, prévoyait de créer.