Le représentant du Ministre de la Fonction publique et du dialogue social, M. Amadou Thiam a présidé vendredi 8 Décembre 2023, au Grand hôtel de Bamako, l’ouverture de la quatrième rencontre trimestrielle du cadre interministériel de lutte contre le travail des enfants, couplée avec le partage des résultats du projet TPAE. C’était en présence du coordinateur national du projet « le travail, pas l’affaire des enfants » (TPAE), M. Aboubacar Keita, du directeur Pays de Save the children, M. Siaka Ouattara et ainsi que ses partenaires.
Il faut d’abord rappeler que le projet « le Travail, Pas l’Affaire des Enfants (TPAE) » est un projet financé par le ministère néerlandais des Affaires étrangères, à travers l’ONG Save The Children. Il a pour objectif global de libérer les enfants et les jeunes du travail et leur permettre de jouir de leurs droits à une éducation de qualité et de leur garantir un travail décent dans le futur. C’est dans cette optique que cette rencontre trimestrielle est organisée afin de partager les résultats avec les partenaires et de contribuer à la lutte contre le travail des enfants. Dans son discours de bienvenue, le coordonnateur national du Projet TPEA dira que cet atelier du cadre interministériel de lutte contre le travail des enfants couplé à la présentation des résultats du programme qui se bat depuis près de cinq ans aux côtés des enfants. Il s’agit là du programme << Travail: Pas Affaire d’Enfants>> communément appelé TPAE dont L’objectif global est de libérer les enfants et les jeunes du travail pour les permettre de jouir de leurs droits à une éducation de qualité et à un (futur) travail décent. Il a rappelé que Save the Children, ce programme est mis en œuvre dans les régions de Sikasso et Ségou taxées respectivement de zones d’orpaillage et de culture du coton; deux secteurs pourvoyeurs de richesses certes (tel qu’on le croit), mais aussi deux secteurs où les enfants sont utilisés au détriment des droits qui leurs sont dédiés sur le plan international et ratifiés par les gouvernements nationaux dont le Mali: entre autres droit à l’éducation, droit à la santé pour ne citer que ceci. C’est contre ce phénomène contraire à toute éthique morale que le consortium Stop Child Labour (Enda/SNEC, Kinderpostzegels), Save The Children International et l’Unicef s’est mobilisé suite à un financement du «Ministère Néerlandais des Affaires Etrangères » pour respecter et faire respecter les droits des enfants à travers ce programme dans vingt (20) communes des zones d’intervention et appuyé en cela par la Cellule Nationale de Lutte contre le Travail des Enfants et la Coalition Malienne pour la Défense des Droits de l’Enfant; s’inscrivant ainsi dans la politique gouvernementale en la matière. « Cet atelier est donc le couronnement des efforts conjugués de l’ensemble de ces acteurs précédemment cités que je tiens à remercier énormément ici, même si nous ne sommes pas encore au bout de notre lutte qui en est une de longue haleine » a déclaré le coordonnateur.
Prenant la parole, le directeur Pays de Save the children a aussi souligné que cette rencontre est l’occasion de partager les résultats du projet << Travail Pas l’Affaire des Enfants, TPΑΕ». En rappel, Save the Children International et ses partenaires, soucieux d’apporter leur concours dans la problématique du travail des enfants, ainsi que les défis qui s’imposent, ont sollicité et obtenu un appui du Ministère Néerlandais des Affaires Etrangères, donnant lieu à ce projet dont l’objectif global est << de libérer les enfants et les jeunes du travail et les permettre de jouir de leurs droits à une éducation de qualité et à un (future) travail décent ». Les enfants du Mali vous remercieront pour cet appui. Le programme TPAE qui évolue dans 6 pays, est mis en œuvre dans 20 communes au Mali reparties entre les régions de Ségou et Sikasso depuis 5 ans. « A travers le présent programme, nous nous sommes résolument engagés avec tous les partenaires dans la protection et la promotion des droits de l’enfant, dont celui à une éducation de qualité, et nous nous activons avec l’ensemble des partenaires pour continuer » a-t-il indiqué.
Puisqu’il s’agit de faire le bilan de la mise en œuvre, il a signalé que cet atelier vient à point nommé à quelques jours après la journée mondiale de l’enfance célébrée le 20 novembre de chaque année.
« Nous saisissons donc cet atelier pour soutenir la déclaration du 30 novembre dernier du Parlement des Enfants du Mali et la Coalition Malienne pour les Droits de l’Enfants (COMADE)afin que soit légiféré le Plan d’action National pour l’Elimination du Travail des Enfants au Mali (PANETEM) pour créer un environnement propice à l’épanouissement et au développement des enfants au Mali » a-t-il laissé entendre.
Dans son discours marquant l’ouverture des travaux, le secrétaire général du Ministère de la Fonction publique et du dialogue social a rappelé que le gouvernement du Mali s’est engagé dans un combat de lutte contre le travail des enfants. Selon lui, ce projet de renforcer les engagements pris par l’Etat dans ce sens. Pour sa part, son département ne ménagera aucun effort pour accompagner ce projet.
Alassane Cissé