Comme disent les adages, à cœur vaillant rien d’impossible. Baboye Keïta, natif de Kati Malibougou (Maïbougou) est originaire de Kalifabougou. Le sexagénaire dit avoir pris goût à l’agriculture en s’inspirant de Bakary Togola et les terrasses agricoles construites le long des montagnes par les agriculteurs chinois pour la culture du riz. Pour en savoir davantage, nous l’avons rencontré le jeudi 04 novembre 2021, dans son champ sur la colline nommée (Sanoukoulou) de Kati.
Située au nord-ouest de la ville de Kati près des rails, la colline de Sanoukoulou abrite les 4 hectares de champs cultivés par M. Keïta. Un champ magnifique de par sa position géographique, mais aussi et surtout à cause du travail herculéen qui y est effectué par l’homme. Pourtant, le simple fait de grimper la colline et d’atteindre le sommet est un parcours de combattant, a fortiori d’y creuser avec la main, un puits a grand diamètre de 13 mètres.
En effet, c’est après avoir exercé le métier de la menuiserie pendant plusieurs années, c’est-à-dire de son enfance à ses 46 ans, il a fini par se mettre en cause en méditant sur un propos de son défunt papa. Selon Baboye Keita son papa ne se fatiguait pas de rappeler que c’est l’agriculture qui est au début et à la fin de tout développement stable et durable. C’est justement à travers ce rappel qu’il s’est inspiré de Bakary Togola et de l’exemple chinois pour abandonner la menuiserie au profit de l’agriculture. ‘’Au début, il y a une dizaine d’années, j’ai commencé par la culture de l’arachide et du haricot. C’est par la suite que j’ai eu le courage de planter des orangers, des citronniers, des manguiers, des goyaviers, des eucalyptus etc…’’, informe-t-il.
Il affirme tout en remerciant le bon Dieu que ses efforts commencent à porter fruit maintenant. Autrement, il parvient à subvenir au quotidien de sa famille grâce à son champ. Cependant il lance un appel à toute personne de bonne volonté et plus précisément l’état malien à l’aider pour une augmentation de la production de son champ dans les jours à venir.
Dognoume Diarra