Passionné de l’agriculture depuis à bas âge, Toumany Josue Kanté, partait au champ avec son père qui, fonctionnaire de l’État avait son petit champ à côté. D’où est donc venue la passion du jeune Toumany pour l’agriculture qui a décidé dès lors d’opter pour ce secteur faisant toute sa formation sur l’agriculture jusqu’au doctorat.
Aujourd’hui, Docteur Agro – économiste et chercheur à l’IER (institut d’économie rurale), M. Toumany lors d’un entretien le vendredi 17 juin 2022 nous a largement donné des précisions sur son domaine.
À ses dires, l’agriculture comme dans tous les pays, est un domaine clé, un domaine de développement économique. « C’est pourquoi j’ai accentué ma recherche sur l’agriculture. Avec deux doctorats dans le domaine, pour le cas de notre pays, l’agriculture joue un grand rôle au-delà de la recherche de survie aujourd’hui. Certes, nous avons des difficultés mais nous avons aussi des résultats en la matière surtout que nous occupons une place remarquable dans la Sous-Région », a-t-il souligné.
Parlant de l’évolution de l’agriculture du Mali de l’indépendance à nos jours, M. Kanté a précisé que le retard qui existe par rapport aux différents résultats du domaine agricole est dû à la politique. Aujourd’hui dit – il, au Mali, nous n’avons pas de politique cohérente en matière de développement agricole et d’ajouter qu’il fallait et il faut une politique de développement agricole sinon il y aura toujours une difficulté de mise en œuvre.
Parmi les difficultés, y figure la formation. M. Kanté confirmant cela, a fait savoir que parmi les difficultés, il y a la problématique de la formation mais qu’il y a des écoles comme l’IPR/IFRA (institut polytechnique rural de formation et de recherche appliquée) de Katibougou parmi tant d’autres qui sont en train de faire le meilleur d’eux et qu’il est important de repenser notre économie avec l’agriculture. Dans la formation ajoute – t- il, il faut aussi penser à mécaniser car la mécanisation est un passage obligé au-delà de la formation, sortir de l’agriculture traditionnelle en créant aussi les entreprises agricoles vu que beaucoup sont dans les exploitations familiales.
S’exprimant sur les difficultés à obtenir des financements au niveau des banques, il a accentué qu’ailleurs, il y a des banques d’investissements agricoles, dire que le Mali a tenté cela avec KAFO JIGUINEW et la BNDA (Banque nationale de développement agricole) qui continue toujours mais difficilement et avec un taux malheureusement très élevé.
En ce qui concerne les engrais, il a aussi souligné que le problème d’engrais qui existe toujours est encore plus compliqué et sérieux cette année car, dit-il, il y a beaucoup de paysans qui n’ont pas encore accès en plein campagne agricole, et selon lui, il est bien possible de créer les conditions nécessaires afin de fabriquer abondamment l’engrais organique et le mettre à la disponibilité de tout le monde.
Pour donc partager son expérience dans ce domaine, le jeune Docteur Agro économiste a décidé d’aller vers l’optique livre. « J’ai d’abord fait trois publications sur l’entrepreneuriat agricole sur les projets des collectivités et sur les PDCF des collectivités, qui m’ont motivé à faire un livre pour le développement économique de mon pays. Dans ce livre, la première partie traite les textes et lois de la politique agricole et les lois régissant l’agriculture. La deuxième partie traite les projets des collectivités à travers les PDCEC, la 3ème partie traite l’agriculture, l’histoire de l’agriculture traditionnelle au Mali et le début de l’agriculture moderne au Mali. Enfin la 4ème partie traite les perspectives », a-t-il précisé.
Ledit livre intitulé » les perspectives du développement des projets des collectivités territoriales « composé de 215 pages, a été édité et publié dans la deuxième semaine de ce mois de juin et sera dans les librairies dès la semaine prochaine à un prix de 7500 F.
Kadidia Doumbia