j’écris cette lettre avec le cœur plein de tristesse.
À Monsieur le président de la transition du Mali
La refondation du Mali qui est votre objectif principal pour faire sortir le pays au plus profond du gouffre dans lequel il se trouve plongé depuis des années, passe par la lutte contre le chômage des jeunes.
Le chômage des jeunes détenteurs de la Licence devient de plus en plus un phénomène inquiétant pour la stabilité du pays.
En effet, nous sommes nombreux à demander le lancement d’un recrutement pour nous les détenteurs de la Licence dans la fonction publique.
Si notre pays est confronté aux multiples crises, il y’a une autre crise qui pointe à l’horizon qui est l’abandon de nous, jeunes détenteurs de la Licence, qui restons en chômage.
Le chômage de ces jeunes est plus dangereux que le terrorisme.
Ils sont tous terrorisés par le chômage. Et si rien n’est fait, ils pourront terroriser les paisibles citoyens car la pauvreté est un mauvais conseiller.
Le coeur désespéré et l’esprit désorienté, beaucoup aspirent rejoindre le groupe des djihadistes pour gagner leur pain quotidien. Ils sont tous à la quête de l’emploi mais leur quête reste peine perdue sans un leadership d’un chef d’État soucieux des maux de la jeunesse.
Monsieur le président de la transition
Nous sommes des Maliens comme tous les autres et nous avons également droit de participer aux concours de la fonction publique. Un système éducatif approuvé par les plus hautes autorités doit-il être une erreur dont les conséquences incombent aux bénéficiaires? Non! Nous ne sommes que des victimes! Des victimes d’un système éducatif qui nous prévoit aucune chance lors des recrutements à la fonction publique.
Aussi, par la crainte du chômage, ces jeunes déposent-ils leur dossier aux différents recrutements de l’armée sans avoir l’amour d’exercer ce métier.
Pour le Nouveau Mali, nous avons nos mots à dire, nous y pensons!
Tidiane Bamadio Journaliste, détenteur de Licence en Communication des organisations à l’Université de Ségou.
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