Les maladies tropicales négligées (MTN) sont un ensemble diversifié de 20 maladies et groupes de maladies avec un unique point commun: leur impact sur les communautés appauvries. Ensemble, ils touchent plus d’un milliard de personnes avec des conséquences dévastatrices sur la santé, le social et l’économie.
Depuis 2007, le Mali a lancé des enquêtes de prévalence, ainsi que des programmes de lutte contre les MTN. Ces programmes ont donné des résultats salutaires. Pour la filariose lymphatique, le traitement de masse a été arrêté dans les 75 districts sanitaires. Le dossier d’élimination est en cours d’élaboration. Pour le trachome, le traitement de masse a été aussi arrêté dans l’ensemble des districts sanitaires endémiques.
Malgré ces résultats encourageant des défis demeurent, notamment celui de mettre fin à la négligence des Maladies tropicales négligées par rapport au VIH et au paludisme.
C’est dans ce contexte que pour la première fois, le Mali célèbre, ce jeudi 3 février, la Journée mondiale de lutte contre les maladies tropicales négligées (MTN). Une première édition qui a lieu, au CICB, sous le thème : « Atteindre l’équité en santé pour mettre fin à la négligence des maladies liées à la pauvreté ».
Groupe de maladies parasitaires et infectieuses qui bénéficient de peu d’assistance pour leur élimination, les maladies tropicales négligées sont principalement répandues dans les régions à climats tropicaux et subtropicaux, touchant surtout les pays les plus pauvres. Il en existe trois groupes.
Notons qu’il y a les « MTN évitables » par la chimiothérapie préventive (CTP). Ce sont : le trachome, la filariose lymphatique, les bilharzioses, les vers intestinaux, l’onchocercose. Ensuite, il y a les MTN dont la stratégie est basée sur l’identification et la prise en charge des cas (PCC) : la trypanosomiase humaine africaine, la dracunculose ou ver de Guinée, la lèpre.
Les prévalences de certaines MTN ne sont pas encore connues au Mali : l’ulcère de Buruli, la leishmaniose, le pian. Il en est de même pour la rage, la dengue et les envenimations.
Les MTN sont handicapantes. Pourtant, on entend peu parler d’elles par rapport au VIH et au paludisme.
Issa Baradian TRAORE