La 8ème édition du Festival Vivre Ensemble se tiendra du 11 au 17 décembre dans la ville mystérieuse des 333 saints Tombouctou sous le thème « Femmes & Entreprenariat ». En prélude à cette rencontre de la paix et la cohésion sociale, le ministre de la culture de l’Artisanat et de l’industrie Hôtelière, Andogoly Guindo, entouré du directeur du festival Vivre Ensemble, Salah Maiga, a présidé la conférence de pré-lancement organisée le jeudi 30 novembre dans la salle de conférence du CICB. C’était en présence des représentants du Conseil National de la transition, du représentant de l’union européenne, de la marraine, Madame Touré, promotrice de Sahel Infusion, du représentant de la coopération Suisse, de l’UNESCO, du vice président du Conseil Régional de Tombouctou, Mohamed Ibrahim Cissé, des autorités politique et administratives de la localité, et partenaires Moov Africa et invités d’honneurs, Gina dogon et Tabitaal Puulaku. Le thème retenu pour cette huitième édition est « Femmes & Entreprenariat ».
Au cœur des objectifs: promouvoir le vivre ensemble, lutter contre l’extrémisme violent, appuyer la réconciliation nationale, prévention de conflits par le biais de la culture, sensibiliser les jeunes et les femmes sur la culture de la paix et la Citoyenneté, promouvoir la consommation locale et la commercialisation des produits locaux et appuyer la relance de l’économie locale ». C’est dans ce contexte que se tient le festival vivre ensemble dans une diversité culturelle riche en variétés musicales du terroir car le plateau musical sera bien garni avec des artistes talentueux. Ce pré-lancement consiste à préparer et informer les populations à ce grand évènement pour le Vivre Ensemble a indiqué les organisateurs.
Le directeur du festival, Salah Maiga, a d’abord adressé ses sentiments de reconnaissance et collaboration indéfectible à tous les partenaires pour la réussite des initiatives culturelles, humanitaires et sportifs des éditions passées qui ont conduits à cette 8eme édition. Au nom de la direction du festival vivre ensemble Tombouctou, le directeur, Salah Maiga a fait l’historique du chemin parcouru et indiqué, « c’est une grande responsabilité pour la sauvegarder et la pérenniser pour que les générations futures puissent en tirer des meilleurs pistes de conduite dans les processus de paix, de cohésion sociale et du vivre ensemble ». Le directeur du Festival vivre ensemble, Salah Maiga a fait savoir qu’aujourd’hui le festival vivre ensemble à un site historique, le monument flamme de la paix, qui a été réhabilité avec l’appui financier et technique de la Minusma en partenariat avec la direction du festival vivre ensemble, ensuite érigée en centre culturel. Pour le directeur, cela rime parfaitement avec les objectifs du festival, qui sont entre autres, promouvoir le vivre ensemble, appuyer la réconciliation nationale, prévention de conflits par le biais de la culture, sensibiliser les jeunes et les femmes sur la culture de la paix et la Citoyenneté, promouvoir la consommation locale et la commercialisation des produits locaux et enfin appuyer la relance de l’économie locale. Pour le directeur du festival, Salah Maiga, s’il était demandé de dresser un bilan, qu’il osera répondre que ce festival n’est rien sans le soutien, la solidarité, l’engagement commun et fraternel des partenaires techniques et financiers pour la paix, la cohésion sociale et le vivre ensemble. « L’idée mère de l’Association Vivre Ensemble vise à établir des amitiés et à renforcer la compréhension mutuelle entre les différentes cultures de la région de Tombouctou et du mali en général afin de découvrir l’immense potentiel culturel de la ville de Tombouctou et du Mali, pour cela il a invité les jeunes, les femmes à mettre en avant toute chose qui favorise le vivre ensemble et la cohésion sociale car selon lui, c’est dans la paix qu’on peut développer une nation, la culture est un catalyseur de paix et joue un rôle important pour recoudre le tissu social.
Le ministre de la culture de l’Artisanat et l’industrie Hôtelière, Andogoly Guindo, Parrain de l’événement, a soutenu, l’un des grand rendez-vous de la culture malienne, le festival vivre ensemble permet de recoudre le tissu social. La ville de Tombouctou, c’est mille ans d’histoires qui ont fasciné le monde à travers des mystères et a mis l’accent sur ce festival qui se déroule dans un contexte particulier et félicité les organisateurs pour cette action qui rassemblera les populations autour d’un idéal de paix et de réconciliation nationale conformément à la volonté des plus hautes autorités d’amener la confiance et armer d’espoir la population. Il a rassuré, le gouvernement accorde une grande valeur à ce festival vivre ensemble qui, à l’en croire est un facteur de paix. Pour le ministre de la culture, c’est une opportunité de création d’emploi et de construction sociale et raffermissement du vivre ensemble.il a salué les partenaires techniques et financiers et la ville de Tombouctou pour leur engagement dans le développement de la localité. Le ministre a félicité le directeur du festival vivre ensemble pour cet élan qui fait vivre le Mali et le monde pour la cohésion sociale et le vivre ensemble. Pour le ministre, l’initiative de faire de la culture le levier du vivre ensemble et de la cohésion sociale est conforme aux aspirations de plus hautes autorités.
Pour le représentant de l’union Européenne, l’UE est engagée pour la promotion de la culture de la paix et la cohésion sociale entre les communautés de Tombouctou et du mali. Ce programme a bénéficié d’un financement de 300 000 euros sur une durée de trois (3), Il consiste à la promotion culturel, le vivre ensemble entre les communautés de Tombouctou et Taoudéni. Ce projet de brassage entre les jeunes de Tombouctou et celui de Taoudéni, selon le représentant de l’UE, la population malienne mérite de vivre en paix.
Selon la marraine, madame Touré, le festival Vivre Ensemble sera sous le sceau de la paix, la cohésion sociale et le vivre ensemble, il n’est pas que festif, au programme plusieurs activités, des conférences, débats publics, foire exposition d’objets d’arts, visite des sites touristiques, des activités de résilience consultation, don des médicaments gratuit, distribution des vivres alimentaires.
Le président du Conseil régional de Tombouctou, Aboubacrine Cissé, a invité l’assistance à venir découvrir la ville mystérieuse de Tombouctou et ses douze saveurs de condiments, car selon lui, le mystère se vit dans la ville. Il a ainsi lancé un vibrant appel à toute la population, les ressortissants de la localité, les autres communautés à venir vivre la ville mystérieuse de Tombouctou pendant ces sept jours de festival.
La présentation d’un film sur les éditions précédentes a permis à l’assistance de mesuré le chemin parcouru et tiré les enseignements. A l’en croire le directeur du festival Salah Maiga, le seul objectif est d’unir les communautés autour des idéaux de paix et valeurs socioculturels qui jadis incarnait la beauté du vivre ensemble pour un développement harmonieux de la ville des 333 Saints.
Des témoignages et appel à été lancé â l’endroit des communautés pour une bonne réussite de ce vivre ensemble à Tombouctou. Il est à rappeler, selon les historiens, la ville de Tombouctou ait été fondée au 12ème siècle et soit devenue un important centre commercial, c’est seulement au 15ème siècle qu’elle acquit une proéminence en tant que capitale intellectuelle. Les chroniqueurs mentionnent que la ville a ses racines dans les camps d’été nomades qui s’étaient établis à quelques kilomètres du fleuve Niger, base à partir de laquelle ils pouvaient ravitailler leurs chameaux en eau et en pâture pendant la période d’intense chaleur.
La population de Tombouctou a toujours été mélangée. Bien que fondée par les Touaregs Imagharen, elle a été établie par des Arabes venus de différentes oasis, par des marchands et des intellectuels Soninké, des Songhays venus initialement en conquérants, et par des Fulbes. De nos jours, le songhay est encore la langue dominante, mais les langes arabe et tamasheq sont aussi largement utilisés. La ville n’est pas mentionnée dans les sources arabes avant la visite qu’effectua Ibn Battuta au début de 14ème siècle. Vers 1325, le dirigeant malien Mansa Musa visita la ville alors qu’il revenait du Pèlerinage. Il s’y fit construire une résidence et fit édifier la Grande Mosquée (Jingere-Ber). Avec le déclin de l’empire malien à la fin du 14ème siècle, la ville passa sous le contrôle d’un groupe de Touaregs qui furent finalement chassés en 1468 lorsque la ville fut incorporée sous le règne de Sonni’Ali dans l’Empire Songhay naissant. C’est au 16ème siècle, en particulier sous le règne de Askia al-Hajj Muhammad, (1493-15280) que Tombouctou connut son ’’âge d’or’’. Askia Muhammad, fut un grand mécène des intellectuels et les chroniques historiques de la région, le Ta’rikh al-Sudan et le Ta’rikh al-Fattash, le décrivent comme un chef pieux et cultivé qui écoute les conseils des intellectuels.
Alassane Cissé